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Le temps du plastique

Après la Libération puis durant les années 50, l’industrie pétrochimique, portée par le vent du modernisme, déverse en abondance sur la société toute la gamme des matières plastiques. Par leurs usages très variés, elles entrent « dans les petits objets de la vie de tous les jours ». Désormais, dans toute la maison et particulièrement dans la cuisine, les formes évoluent, la couleur entre dans le quotidien. Impossible d’imaginer à l’époque que cet univers allait devenir « vintage » un demi-siècle plus tard.
« Formica, c’est formidable ! », proclament à longueur de pages les magazines féminins. La publicité vante d’abord le côté résistance de cette matière merveilleuse : « la préparation de vos plats se fera à même le Formica qui ne craint ni les chocs, ni les graisses, ni la chaleur, car ce remarquable revêtement résiste à tant de choses ». Dans un univers qui semble accumuler les petites catastrophes, le Formica devient une assurance « tous risques ». Les réclames qui en énumèrent une liste sans fin vous rassurent : « Sans importance, le verre renversé, l’encrier répandu, la cigarette oubliée ». Dans un monde de maladroits ou de négligents, le Formica résiste aussi aux « frottements répétés, à l’eau bouillante, à l’alcool, aux acides usuels, à l’eau de mer, aux gribouillis des enfants ». Cette magie du plastique se heurte parfois à la réalité, comme en témoignent alors les marques de brûlures laissées sur le beau Formica par une malencontreuse cigarette.

Le monde magique du Formica (collection privée)

Supportant les agressions, le Formica a comme autre qualité sa facilité d’entretien : « d’un coup de chiffon humide, il retrouve tout son éclat », : mais « un coup de Spontex » peut tout aussi bien faire l’affaire. Mine de rien, tout un changement de mentalité est instillé par une publicité pleine « d’arguments » dont celui de l’amélioration de la vie de la ménagère « libérée de toutes les petites contraintes, de tous les soucis d’entretien ». Cette nouvelle matière fait enfin entrer la couleur dans les intérieurs domestiques avec plus de cinquante coloris en catalogue. Le liseré noir qui borde tables, chaises et buffets accentue par contraste des couleurs éclatantes : jaune citron, rouge framboise, orangé, bleu vif ou vert d’eau. Ces belles surfaces satinées et brillantes disqualifient le traditionnel mobilier en bois. Des surfaces dont le fini incomparable, affirme la publicité, qui s’harmonisent « à merveille aux lignes épurées du meuble d’aujourd’hui ». Les meubles peuvent alors adopter des formes nouvelles avec des courbes audacieuses ou des lignes épurées comme le donne à voir cet intérieur de la fin des années 50. Dans « Mythologies », Roland Barthes pointe en 1955 cette révolution du plastique dont il dit « c’est une substance ménagère, une matière artificielle, plus féconde que tous les gisements du monde ». La même année, Léo Ferré compose « Le temps du plastique », un texte dans lequel l’ironie de l’auteur fait merveille. Les matières naturelles se voient désormais ringardisées au profit du simili, du factice, du toc, de l’imitation.

Intérieur fin années 50 (collection privée)

Peu à peu, le plastique supplante les matières traditionnelles comme la terre cuite et la poterie. Les beaux pichets et les brocs que les nombreux ateliers de l’Albanais ou de la Marnaz produisaient voient le pot à eau en plastique leur souffler la vedette. Il faut dire que le nouveau venu est bien plus sympathique avec son aspect bicolore, sa forme rebondie. Il se fond parfaitement dans le nouvel univers coloré du Formica et illustre la nouvelle façon de penser qui affectionne surtout la légèreté.

C’est léger et moderne (collection privée)

Les pendules de cuisine elles aussi sont entièrement repensées car le plastique, comme le Formica permet d’innombrables audaces tant pour les formes que pour les coloris.

On soigne le visuel (collection privée).

On privilégie les courbes faisant alterner portions concaves et convexes. Les marques Japy, Jaz ou Beroz proposent des créations colorées qui mettent en valeur un cadran clair facilitant la lecture de grands chiffres noirs. Protégées par un verre légèrement bombé, les aiguilles au design moderne sont actionnées par un petit moteur électrique à pile.
Il est un domaine qui résiste à cette marée du plastique, c’est celui des bouteilles et autres récipients en verre. L’explication tient en un seul mot : la consigne des bouteilles. Mise en place dans les années 50, elle permet au consommateur qui verse une somme modique lors du premier achat de retourner les bouteilles à l’épicier. Le client a le choix, soit remplir à nouveau ses bouteilles de vin, de bière, de lait, ou bien de récupérer la somme payée en supplément. Les enfants se chargent alors volontiers de déconsigner les bouteilles, espérant que les parents veuillent bien abandonner les quelques centimes de la consigne. Même s’il faut laver les bouteilles, passer soigneusement l’écouvillon, on aime bien ce système. Il faudra attendre les années 60 et leur matraquage publicitaire en faveur des bouteilles jetables pour que le plastique l’emporte peu à peu.
Aujourd’hui répandu aux quatre coins de la planète, ayant envahi les océans, le plastique jetable n’est plus moderne comme il le fut autrefois. Retournement de mentalité, les récipients et bouteilles en verre consignés ont à nouveau le vent en poupe.

Jean-Louis Hébrard

Kronos, sur la ronde des fours

Cette année, l’association était triplement présente le long du parcours bien connu des randonneurs adeptes de marche, mais aussi de dégustations proposées par les six fours du circuit.
Au départ, une énigme était proposée par Kronos, que l’on pouvait résoudre à l’aide des indices successifs délivrés lors de chaque halte dans un four. Énigme plus difficile cette année, car renvoyant à un individu du haut Moyen-âge (époque mérovingienne).
Avant Braille, les marcheurs étaient accompagnés par Kronos pour une découverte du patrimoine naturel, environnemental et patrimonial du secteur. Sous la conduite de Marius Bonhomme, le sentier des marais, la mare pédagogique du moulin de Crosagny ainsi que les vestiges de la tuilerie Poncini n’avaient plus de secret.

Moulin de Crosagny

Enfin, après avoir atteint Dressy, c’est un stand plus étoffé qui se présentait aux randonneurs. Bien installée entre le four et la chapelle, l’association offrait plusieurs animations patrimoniales.

Une belle fréquentation

D’abord, un stand animé par Yves Dornier, « pédicure bovin », permettait de découvrir l’art de parer les sabots et de ferrer les vaches. À côté de l’ancien étroit à ferrer, une cage moderne avait été installée par le spécialiste, donnant l’occasion d’expliquer une activité autrefois bien présente dans tous les villages.

Quelques fers, clous et sabots permettent de comprendre la technique

Ensuite, la chapelle recevait les curieux qui voulaient admirer le magnifique devant d’autel (ou antipendium), sculpté par Jean-Louis Berthod. Ce dernier, disponible, répondait aux nombreuses questions qui lui étaient posées sur la signification de cette poule protégeant sa progéniture.

Dans la chapelle

Enfin, un stand consacré aux publications de l’association offrait aux randonneurs l’occasion de parler patrimoine et histoire locale, mais aussi de découvrir le dernier ouvrage sur le couronnement de la Rosière d’Albens et d’apprendre que deux élues sont originaires de Dressy.

En plein échange sur le patrimoine

L’association remercie la commune d’Entrelacs/Albens pour l’installation du stand, pour la livraison de paniers repas ainsi que l’équipe du four de Dressy pour la dégustation du jambon à la broche et du pain, et à B. Goddard pour les clichés.

Rappelons que le livre sur la Rosière peut se trouver facilement au magasin SPAR d’Albens, au Tabac Presse de La Biolle ou en commande sur le site www.kronos-albanais.org

La lessive se modernise

La jeune actrice préférée des Français, Brigitte Fossey, fait la couverture de « Bonnes Soirées », l’hebdomadaire complet de la femme, dans son numéro du 13 janvier 1957. Celle qui a bouleversé un vaste public dans « Jeux interdits », un film de René Clément sorti en 1952, va bientôt fêter ses onze ans. Le journal féminin la présente en train de faire la lessive pour son poupon avec cette légende évidente pour l’époque « jeune vedette mais déjà bonne ménagère ».

L'hebdomadaire Bonnes Soirées (Collection particulière)
L’hebdomadaire Bonnes Soirées (Collection particulière)

La brassière qu’elle retire de la lessiveuse est d’un blanc éclatant. Avant de l’étendre derrière elle, elle prend grand soin de s’en assurer. Dans cette couverture, les lectrices sont en droit de s’interroger. De l’actrice ou de la lessive, qui est la vedette ? En cette fin des années 50, le lavage du linge, tâche essentiellement dévolue aux femmes, connaît une véritable révolution technique avec la diffusion de la machine à laver et chimique avec l’apparition des détergents en poudre comme Omo. Cette couverture est un véritable résumé des dilemmes du temps : abandonner la corvée du lavage à la main, renoncer aux détergents traditionnels pour se tourner vers la modernité.
Dans beaucoup de foyers urbains comme ruraux, la grande lessiveuse en zinc ou en fer blanc est l’outil principal de la corvée du linge.

Schéma extrait de l'article lessiveuse Wikipédia
Schéma extrait de l’article lessiveuse Wikipédia

Il fallait au préalable, la veille, avoir fait tremper le linge dans de la lessive. Le jour dit, on démarrait la mise en chauffe. De nombreux témoins se souviennent de l’odeur de la lessiveuse quand le linge commençait à bouillir sur son trépied à gaz. Pendant une bonne heure, l’eau chaude potassée monte dans le tube central et grâce à un champignon placé en son sommet arrose le linge. L’eau savonneuse en redescendant traverse et nettoie le linge que l’on a disposé dans la lessiveuse. Un couvercle permet la conservation de la chaleur et l’assurance d’une lessive réussie. Une fois bouilli, le linge était retiré de la lessiveuse avec un bâton ou de grandes pinces en bois à cause de la chaleur. Ensuite en route vers le lavoir ou le bassin pour le rinçage. Il en existe de nombreux encore visible dans les villages à Bloye, Marline ou Braille ou encore à proximité d’un moulin. C’est le cas de celui qui est conservé en amont du moulin de Crosagny sur le chemin conduisant aux étangs. Le bruit des battoirs et les éclats de voix ont disparu, il ne subsiste désormais que la structure matérielle.

Le lavoir du moulin en 2020
Le lavoir du moulin en 2020

Le travail terminé, on étendait la lessive sur des fils, attachée par des épingles en bois. La revue « Nous Deux », hebdomadaire sentimental de l’époque, donne une image « glamour » de l’étendage. Il est venu la voir à bicyclette et l’a trouvée dans le jardin à côté de l’étendoir. Le vélo posé contre un poteau, il participe au pliage d’un drap. Les autres sont encore suspendus derrière eux. Ils vont avoir le temps de prolonger cette rencontre amoureuse que le journal a intitulé « jeux de plein air ».

Nous Deux, 1951, n°200 (Collection particulière)
Nous Deux, 1951, n°200 (Collection particulière)

Avec quel détergent ces draps blancs ont-ils été lavés ? En ce début des années 50, on fait encore la lessive à la cendre de bois. Sous le titre « Lessives d’autrefois », le site espritdepays.com explique le procédé alors en usage dans les zones rurales : « les cendres récupérées provenaient des fourneaux de la maison et étaient stockées dans des sacs pour être déposées dans le fond des cuviers. Contenant des sels de potasse, ce détergent naturel disposait d’un excellent pouvoir détachant ». Cependant, la révolution moderne va proposer aux ménagères de nouvelles lessives bien plus pratiques, issues de la chimie de synthèse. Elles portent des noms encore connus aujourd’hui comme Persil, Omo, Skip ou encore Bonus. Pour persuader les femmes de les adopter, les firmes comme Procter & Gamble ou Lever, rivalisent de créativité à travers les réclames qui inondent les magasines.

Publicité – Le Chasseur français 1951 (Collection privée)
Publicité – Le Chasseur français 1951 (Collection privée)

« Bébé est terrible ! Heureusement que sa mère, Brigitte Fossey », lit-on dans les pages intérieures de Bonnes Soirées, « s’y connaît en lavage. Avec Omo toutes les taches vont disparaître. Comme elle, faites bouillir avec OMO et vous aurez le linge le plus propre du monde ! ». L’encart publicitaire se termine par le leitmotiv bien connu à l’époque « OMO est là, la saleté s’en va ! ». Dans une autre revue, deux ménagères comparent des torchons qui grâce à une lessive qui lave plus blanc, ont « la blancheur PERSIL ».
La bataille publicitaire va également viser, dès 1958, les enfants afin qu’ils influencent leurs parents pour qu’ils choisissent Bonus. Le procédé est déjà largement employé par le chocolat qui promet une image, un timbre à collectionner. Avec la lessive, c’est la surprise d’un petit jouet, d’un cadeau qui est mise en avant.

Publicité pour la lessive Bonus (Collection particulière)
Publicité pour la lessive Bonus (Collection particulière)

Désormais, les grands lessiviers sont parvenus à faire entrer dans tous les ménages ces poudres, liquides et savons qui accompagnent l’arrivée de la machine à laver. C’est avec le réfrigérateur l’équipement ménager qui est acheté en premier.

Publicité Manu France de 1951 (Collection particulière)
Publicité ManuFrance de 1951 (Collection particulière)

Au début, cet engin est d’une conception assez simple avec une essoreuse à main dont certains témoins se souviennent parfaitement. Gosse, « nous étions souvent requis pour tourner la manivelle de l’essoreuse. Pris entre deux rouleaux en caoutchouc, le linge sortait tout aplati comme une morue ».
Ce petit modèle électrique allait être peu à peu remplacé par des machines plus élaborées, préfigurant celles d’aujourd’hui. C’est ce que mettent au point de nouveaux constructeurs comme Lincoln, Philips, Laden, Vedette… Chacun recherche le meilleur procédé comme le lavage par agitateurs chez Thomson ou le lavage par jets d’eau et vibration mis au point par Philips. Si la machine à laver « libère la femme » comme il est dit à l’époque, elle n’est pas à la portée de toutes les bourses, nécessitant encore 1 000 heures de travail pour l’acheter.


Jean-Louis Hébrard

Benoît Perret, un généreux donateur

En route pour le parcours de santé d’Albens. On apprend par le journal que l’on peut désormais y accéder depuis le parking du cimetière. Randonneurs et cyclistes qui empruntent la rue qui y conduit, prêtent-ils attention au nom qu’elle porte ? Rue Benoît Perret.

rue Benoît Perret

Natif d’Albens, du hameau du Mazet, Benoît Perret fut à la Belle Époque un généreux donateur pour son village. Comme beaucoup de savoyards, il quitte son village pour améliorer sa condition sociale. C’est à Paris, à la Bourse, dans un temple des affaires en pleine expansion qu’il réussit à faire fortune.

La Bourse de Paris

N’oubliant pas pour autant sa famille et son village, il ne va pas cesser d’apporter à tous son aide. Jugez-en plutôt !
L’église nouvellement construite attendait depuis quinze une horloge pour le clocher. Averti, l’enfant du Mazet allait commander en 1885, auprès d’une célèbre maison parisienne, une belle horloge pour la coquette somme de 2 100 francs. Il participe aussi, pour le même édifice, au financement du tympan puis à celui des cloches.

L’église d’Albens

S’il est en 1920 le plus gros souscripteur de la commune pour le financement du monument aux morts, c’est par le legs qu’il fait en 1917 d’un capital destiné à récompenser la Rosière qu’il va entrer dans l’histoire. Établi depuis quelques années à Aix-les-Bains, il décède en 1920, sans avoir vu se mettre en place la fête de la Rosière qu’il avait initiée.

Benoît Perret

Pouvait-il imaginer le destin séculaire de cette fête ? Si comme moi, vous vous posez cette question, cherchez des éléments de réponse dans le nouveau livre Le couronnement de la Rosière à Albens en vous plongeant dans le chapitre intitulé « Le songe de Benoît Perret ».
Un ouvrage disponible au SPAR à Albens, à La Biolle (maison de la presse) ou sur le site www.kronos-albanais.org

Présentation du livre « Couronnement de la Rosière à Albens »

Ce dimanche 14 juillet, jour du couronnement de la 102ème Rosière, l’association Kronos recevait en milieu d’après-midi, à l’Espace patrimoine, un large public venu découvrir le nouvel ouvrage.

Cliché Bernard Goddard
Cliché Bernard Goddard

Un livre qui se veut être, a déclaré J-L Hébrard, « la borne 100 » sur la route de cette tradition de la rosière qui se poursuit aujourd’hui. Il a rappelé l’importance d’un homme, Benoît Perret, dans la genèse de ce couronnement avant de parler de quelques-unes de ces cent jeunes femmes qui ont écrit l’histoire de cette tradition qui fait d’Albens, un cas unique en Savoie.

De Louise Gros en 1923, choisie pour avoir élevé ses nombreux frères et sœurs après le décès de sa mère, aux dernières rosières diplômées du XXIème siècle, que d’évolution.

Louise Gros, première rosière d'Albens
Louise Gros, première rosière d’Albens

Le livre est l’occasion de montrer, à travers elles, comment a évolué la condition féminine dans un bourg, Albens, en pleine transformation sociétale, économique, culturelle et politique (élection en 1945 de la première femme au conseil municipal d’Albens). C’est cette histoire que le collectif d’auteurs et d’autrices a voulu imprimer.
Bernard Fleuret a ensuite passé en revue tous les concours financiers et autres qui nous ont permis de dire « Voilà, nous avons pu le faire ! ». Il a donné ensuite la parole à Claire Cochet, maire déléguée d’Albens qui, au nom d’Entrelacs, s’est félicitée du soutien apporté à ce livre. Claude Giroud, maire honoraire d’Albens, a ensuite mis l’accent sur le marqueur mémoriel de ce livre que de nombreuses familles vont pouvoir longtemps conserver.
Le public a pu ensuite longuement échanger avec le collectif d’auteurs et d’autrices devant le petit buffet proposé par l’association.
En fin d’après-midi, Bernard Fleuret et Jean-Louis Hébrard étaient présents à l’entrée de la salle polyvalente pour une séance dédicace appréciée par un large public.

Séance de dédicaces

Pour ceux qui n’ont pas pu être disponibles ce jour-là et souhaiteraient se procurer l’ouvrage, on peut le trouver en vente au magasin SPAR d’Albens, à la Maison de la presse à La Biolle ou le commander sur le site www.kronos-albanais.org


Jean-Louis Hébrard

Grandir : barboteuse, culotte courte et pantalon

La manière d’habiller les garçons balise le temps qui les fait passer de « petit garçon modèle » à celui de « grand garçon » avant d’être considéré comme un « jeune homme », le terme d’adolescent n’étant pas encore couramment utilisé.
La barboteuse est alors le vêtement le plus courant pour tout garçon en bas âge. Constituée d’une culotte ample et bouffante et d’un plastron tenu par des bretelles,
elle est bien adaptée au changement des couches grâce à un boutonnage à l’entrejambe. Sur les photographies de ces années, on porte très souvent la barboteuse en popeline pour l’été, tricotée en laine pour l’hiver.

On porte la barboteuse à deux ans (Archive privée)
On porte la barboteuse à deux ans (Archive privée)

La France des années « baby boom » est le pays d’Europe où la barboteuse a été la plus portée par les petits garçons, parfois jusqu’à l’âge de 6 ou 7 ans. Elle peut devenir un vêtement très habillé qu’accompagnent un gilet et une charmante casquette. Mais elle est surtout un vêtement tellement populaire et si facile à tricoter que les magasines de mode des années 50 proposent régulièrement des patrons à réaliser et à adapter. La revue « Modes et Travaux » dans un numéro de l’année 1952 présente dans une rubrique intitulée « Pour affronter l’hiver » des modèles de brassière, barboteuse, paletot réversible et bonnet.

Modèle de barboteuse et brassière (Archive privée)
Modèle de barboteuse et brassière (Archive privée)

Mère de famille ou grand-mère, toutes les femmes tricotent alors à tour d’aiguilles. C’est ce que l’on peut lire sous la plume de Barjavel, dans un roman de 1948 : « mais pour se rendre utile jusqu’à la dernière minute, elle tricotait, tricotait, tricotait des brassières et des barboteuses, des bleues pour les garçons et des roses pour les filles ».
Si l’on porte la barboteuse dans sa jeune enfance, à partir de l’entrée à l’école c’est la culotte courte qui devient la tenue requise et plus ou moins souhaitée. En effet, elle marque l’entrée dans le monde des « kids », de ceux qui n’ont pas peur d’avoir les genoux « couronnés », ne craignent pas de quitter les jupes de maman pour se lancer dans de folles aventures avec les copains.

En culotte courte et chemisette (Collection privée)
En culotte courte et chemisette (Collection privée)

Dans le même temps, ce n’est pas un choix mais une obligation imposée par les mamans. Certains se souviennent : « Notre mère nous mettait en culottes courtes tous les jours de l’année sans exception, car de toutes façons il n’y avait rien d’autre dans les armoires ». En hiver, pour se protéger du froid on enfilait de longues chaussettes de laine qui montaient en dessous des genoux. En été, les culottes en velours cédaient la place à celles en coton ou en popeline avec de petites socquettes blanches dans nos sandales ou nos chaussures basses. Cette tenue nous rendait libres de nos mouvements mais nous exposait aussi aux corrections qui ne manquaient pas de s’abattre sur nos cuisses dénudées. Le martinet était alors un instrument que l’on redoutait mais dont les adultes justifiaient l’usage au prétexte d’éducation (il fallait bien nous voir grandir dans le droit chemin). La mentalité du « qui aime bien châtie bien » n’était pas encore remise en cause.

Jeux d'enfants (image à collectionner)
Jeux d’enfants (image à collectionner)

Pour les jeux, le port des culottes courtes facilitait les mouvements tout en exposant nos genoux à tous les incidents, chutes à bicyclette et autres écorchures. On ne comptait plus les bleus sur les tibias ni les plaies diverses et variées qui étaient soignées au Mercurochrome. À la longue le rouge s’effaçait, les croûtes tombaient laissant des cicatrices, véritables marques de nos exploits ou de nos maladresses.
L’accès au costume avec un pantalon long marque l’entrée dans l’adolescence. Il se fait à l’occasion de la communion solennelle, moment religieux mais aussi véritable rite de passage. Si les jeunes filles doivent porter une robe blanche, les jeunes hommes sont habillés comme des adultes.

En tenue de communiant (collection privée)
En tenue de communiant (collection privée)

La tenue comprend une veste et un pantalon de couleur sombre ainsi qu’une chemise blanche dont le col est fermé par une cravate. N’oublions pas, symbolique religieuse oblige, le brassard blanc. Le costume a fait l’objet d’une visite chez le tailleur local ou dans la boutique de vêtement la plus proche. Des témoins se souviennent bien de l’achat de leur costume à Albens auprès des établissements Jacquet.

Au carrefour d'Albens, les établissements Jacquet
Au carrefour d’Albens, les établissements Jacquet

Cette dépense indispensable devient ensuite le « costume du dimanche » que le jeune homme va porter dans toutes les occasions importantes, fêtes familiales et cérémonies jusqu’à ce que, devenu trop étroit et trop court, il passe sur les épaules du reste de la fratrie. Avec ce premier costume de communiant c’est le temps de l’enfance que l’on quitte. D’autres costumes vont ensuite marquer d’autres étapes importantes, celle du conseil de révision puis celle des noces. Mais c’est une autre histoire que peuvent nous raconter aujourd’hui les boîtes de photographies et parfois même les armoires familiales.

Jean-Louis Hebrard

Journées européennes du Patrimoine 2024

Le samedi 21 septembre 2024, Kronos vous propose deux animations :

Hameau et marais de Braille

Balade d’une durée de 2h, commentée par René Canet pour la partie histoire locale et par Marius Bonhomme pour la faune et la flore.
Départ à 14h du parking de Braille

Prévoir chaussures adaptées à la météo du moment et se munir de jumelles.
Inscription conseillée contact@kronos-albanais.org

Espace Patrimoine

Entre 14h et 18h, visite commentée des collections locales, du passé préhistorique à la vie paysanne et industrielle du siècle dernier, en passant par le passé romain.

Présentation du livre « Couronnement de la Rosière à Albens – Une tradition unique en Savoie, Évolution de la condition féminine (1922-2022) » à l’occasion de sa publication.

Entrée libre

Ronde des fours 2024

Ce dimanche, c’est la ronde des fours !
Nous serons présents à Dressy à quelques mètres du four du village, à côté du poste de travail à ferrer les bœufs et de la chapelle. Nous évoquerons l’évolution du travail de « pédicure bovine » entre ce poste de travail et ce qui se fait aujourd’hui.

Également une présentation de la chapelle et de son autel ainsi que quelques faits de l’histoire du village.

Ce sera également l’occasion de vous présenter notre dernier livre paru, sur les 100 ans des rosières à Albens, mais également notre dernière revue 2024, ainsi que certains de nos numéros évoquant le village de Dressy.

À dimanche !

Albanais 1900 – Vivre à la Belle Époque et les nuées de la guerre

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Dans l’Albanais à la Belle Époque

Vivre à la Belle Époque

LA SAVOYARDE

Lorsque j'avais vingt ans, à l'aube des dimanches
Ivre de joie et d'air, j'aimais à m'isoler
Du vain monde en allant, comme autrefois, fouler
Les champs où le ceuillais marguerites et pervenches.

Dans mes courses j'avais le plaisir de parler
À quelque femme ayant coiffe en dentelles blanches
Sur son fichu le cœur et la choix d'or ; des hanches
Prises par un jupon qui semblait les mouler…

Savoyarde d'antan, oh ! qu'es-tu devenue ?
Ainsi que tes atours et leur grâce ingénue
De ton corps faisant mieux ressortir la beauté.

Les filles de nos jours dédaignant le costume
Cher aux temps disparus, dans mon cœur attristé
Je sens grandir, hélas ! le regret, l'amertume.
J.-M. HÉRITIER.

71 Costumes de Savoie - Environs de Chambéry et Aix-les-Bains

Souvenirs épars de la vie d’autrefois

« Les garçons comme les filles portaient des robes jusqu’à ce qu’ils soient propres.

Le dimanche c’était le jour du Seigneur. Ma tante et ma grand-mère sortaient leur robe noire et leurs bijoux pour assister à la messe. Grand-père et mes oncles portaient quant à eux toujours le même costume et leur chapeau aussi. L’hiver à la veillée nous étions nombreux, nous triions les noix, les fruits, les pommes de terre qu’on vendait à des ambulants qui passaient chaque semaine devant la maison. Avec l’argent gagné on achetait des vivres, du savon, l’alcool à brûler pour la lampe et le petit réchaud.

La vie était simple, un rien nous faisait plaisir, malgré le manque de confort, il y avait beaucoup d’affection, de tendresse ».¹

La famille Pillet à Pégis (Albens)
La famille Pillet à Pégis (Albens)
On fait le bois (famille Pillet)
On fait le bois (famille Pillet)
J.-B. Pillet et sa fille
J.-B. Pillet et sa fille

Des modes venues de la ville

On pose en costume du dimanche
On pose en costume du dimanche
Les garçons aussi…
Les garçons aussi…

Le goût pour la petite reine, une certaine recherche dans la mise et l’allure. Les hommes ont très tôt abandonné les costumes traditionnels.

Harmonies, fanfares, et sapeurs-pompiers

Avant la Grande Guerre, il existait des fanfares importantes à Albens ou à La Biolle. Dans cette commune, la fanfare reprit de l’importance après 1925 grâce à l’énergique activité du curé Mermoz qui animait d’une main de maître la fanfare « La Gaîté ».

Des corps de pompiers existaient aussi dans les diverses communes du canton. Ils n’hésitaient pas à conjuguer leurs efforts au moment d’un sinistre important. L’incendie qui détruisit, le 14 juillet 1913, une partie des maisons qui bordent la place publique de Saint-Félix ne fut circonscrit que grâce aux efforts des pompes de Saint-Félix, d’Alby, d’Héry, de Saint-Girod, d’Albens et de Bloye.

« La gaîté » autour du curé Mermoz (La Biolle)
« La gaîté » autour du curé Mermoz (La Biolle)

Le temps des grands repas

La batteuse à Saint-Ours
La batteuse à Saint-Ours

L’arrivée de la batteuse était un moment important de la vie paysanne. Elle signifiait à la collectivité villageoise la récompense du long travail commencé l’année d’avant.

Un repas dans la cour de la ferme
Un repas dans la cour de la ferme

Mobilisant toutes les générations, elle donnait lieu à d’importants rassemblements où « pendant plusieurs jours, dans un travail collectif, on vivait dans la poussière et les débris végétaux ».²

Tout comme les hommes autour de la machine, les femmes s’activaient autour des fourneaux. Une véritable compétition gastronomique s’ouvrait alors pour faire de ces repas de véritables banquets plus que copieux : « Le repas, prévu depuis longtemps par la maîtresse de maison, selon des règles immuables, réunissait autour d’une table souvent montée avec des tréteaux et des planches accompagnées de bancs, tous ces ouvriers d’un jour.

Le service était certes, simple, mais correct, la réputation de chacun étant en jeu… Le rouleau salé de porc, fleuron de l’art culinaire de ces agapes, servi en entrée, était suivi de légumes de saison, de viandes et de fromages. Le tout, bien évidemment, très arrosé de vin rouge provenant des vignes que chaque petit propriétaire cultivait soigneusement, plutôt que ce vin de marchand cher et trop alcoolisé qui coupait les forces ».³

Une fête de la batteuse perpétue chaque été à Saint-Ours le souvenir de ces réunions paysannes estivales.

Les nuées de la guerre

La classe d'Alby 1910 sur le Pont Neuf
La classe d’Alby 1910 sur le Pont Neuf
RECRUTEMENT MILITAIRE. -- Classe de 1900. -- Itinéraire du Conseil de révision.

Nous, PRÉFET DU DÉPARTEMENT DE LA SAVOIE, Officier de la Légion d’honneur.

Itinéraire du Conseil de révision


SÉANCES                 DATES DES OPÉRATIONS        HEURES ET LIEUX
                                                    DES OPÉRATIONS
                                                    (heure légale)
1 Étrangers au dépt     Vend. 19 avril               9 h, du m. dans la salle d’audience du cons. de préfect,
2 Montmélian            Samedi 20 avril              8 h. du matin, à la mairie.
3 Aix- les-Bains        Lundi 22 avril               8 h. du matin,     id.
4 Ruffieux              Mardi 23 avril               2 h. du soir,      id.
5 Albens                Merc. 24 avril               8 h. du matin,     id.
6 La Rochette           Jeudi 25 avril               8 h. du matin,     id.
7. Chamoux              Vend. 26 avril               9 h. du matin,     id,
8 La Motte-Servolex     Samedi 27 avril              9 h. 1/2 du matin, id.
9. Yenne                Lundi 29 avril              10 h. 1/4 du matin, id.
10. Saint-Genix         Mardi 30 avril              11 h. du matin,     id.
11. Pont-Beauvoisin     Merc. 1er mai                8 h. du matin,     id.
12. Les Echelles        Jeudi 2 mai                  8 h. 1/2 du matin, id.
13 Le Châtelard         Vend. 3 mai                  9 h. 1/4 du matin, id.
14 St-Pierre-D'Albig.   Samedi 4 mai                 8 h. du matin,     id.
15 Chambéry - Nord
   et ajournés.         Lundi 6 mai                  9 h. du matin,     id.
16 Beaufort             Mardi 7 mai                 11 h. du matin,     id.
17 Moûtiers             Merc. 8 mai                 10 h. du matin,     id.
18 Bourg-St- Maurice    Jeudi 9 mai                 10 h. du matin,     id.
19 Aime                 Vend. 10 mai                 8 h. 1/2 du matin, id.
20 Bozel                Samedi 11 mai                8 h. du matin,     id.
21 Chambéry - Sud et
   ajournés             Lundi 13 mai                 9 h. du matin,     id.
22 Ugenes               Mardi 14 mai                 9 h. 1/2 du matin, id.
23 Albertville          Merci. 15 mai                8 h. 1/2 du matin, id.
24 Grésy-sur-Isère      Vend. 17 mai                 8 h. 1/4 du matin, id.
25 Aiguebelle           Samedi 18 mai                8 h. du matin,     id.
26 La Chambre           Lundi 20 mai                 2 h. du soir,      id.
27 St-Jean-de-Maur.     Mardi 21 mai                 2 h. du soir,      id.
28 Saint-Michel         Merc. 22 mai                 2 h, 1/2 du soir,  id.
29 Modane               Jeudi 23 mai                 8 h du matin,      id.
30 Lanslebourg          Vend. 24 mai                 9 h. du matin,     id.
31 Ajournés et clô-
   ture des listes.     Mardi 11 juin                9 h. du m., dans la salle d'au-
                                                       dience du cons. de préfect.


Art. 11. - Le présent arrêté sera publié et affiché dans toutes les communes du département ; il sera, en outre, inséré au Recueil des actes administratifs.
Fait à Chambéry, le 12 mars 1904.
Le Préfet de la Savoie,
A. du GROSRIEZ.
Itinéraire du conseil de révision, classe 1900

Être conscrit

La conscription remonte à la Révolution Française avec l’institution du service militaire.

Au XIXe siècle, elle donne lieu dans les campagnes à une véritable cérémonie de la part du contingent annuel de jeunes appelés qui s’emploient à « faire les conscrits ». « Les conscrits de l’année se réunissaient généralement le dimanche précédant le jour du conseil de révision, avec ceux de l’année suivante pour leur remettre le « crochon », c’est-à-dire les préparer à accomplir un acte de la vie que leurs aînés étaient en train de vivre. Ce rite était identique, dans l’esprit tout au moins, à la remise du « crochon » lors des mariages. Un banquet clôturait cette journée ».

Le jour du conseil de révision, les conscrits portaient leurs habits du dimanche. Il était très mal vu d’être réformé ; faire son service était un devoir mais aussi un honneur.

La Biolle : les conscrits de 1906
La Biolle : les conscrits de 1906

À l’issue du conseil, les conscrits du village se regroupaient souvent avec ceux des communes voisines pour partir faire une tournée. Ils arboraient alors toute une décoration chamarrée de cocardes, rubans ou ceintures.

Les Albanais dans la guerre

Ils partiront nombreux à la guerre de 1914-1918. Ceux qui survivront, en garderont d’amers souvenirs : « nous avons passé de sales moments, raconte L. Perroud en 1980, surtout au « chemin des Dames » et à Reims. On a perdu des troupes et du matériel, au « chemin des Dames », nous n’étions pas nombreux en ligne. Nous étions installés sur une crête. Nous sommes restés un mois en ligne sans que personne ne nous relève… Une fois, dans l’Aisne, nous sommes restés quatre jours sans manger, le ravitaillement n’arrivant pas. »

Ceux qui en revinrent ont pu se rattraper lors du banquet donné en leur honneur, le 5 octobre 1919 à Albens. Ils retrouvaient un monde bien changé : celui du XXe siècle.

Albens : les conscrits de la classe 1908
Les campagnes d'un poilu d'Albens
Les campagnes d’un poilu d’Albens
BANQUET DU RETOUR DES POILUS DE LA COMMUNE D'ALBENS

HORS-D'ŒUVRE
MELON
ANCHOIS A LA RUSSE
CERVELAS --- BEURRE

OMBRE-CHEVALIER SAUCE VÉNITIENNE
FILET DE BŒUF RICHELIEU
LIÈVRE SAINT-HUBERT
CHOUX-FLEURS CHANTILLY
POULETS DE GRAINS
SALADE PORTUGAISE

DESSERT
PIÈCES MONTÉES * FROMAGE
CORBEILLE DE FBUITS

CAFÉ * LIQUEURS
VINS A VOLONTÉ

ALBENS, LE 5 OCTOBRE 1919.
Banquet du retour des poilus de la commune d’Albens

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¹ D’après les souvenirs de Rolande Ray.

² Henri Blanc. Moisson de souvenirs : La batteuse. Le Dauphiné.

³ La batteuse. Les amis du vieux Rumilly. N° 8. 1990.

M. Germain. La Haute-Savoie Autrefois. Ed. Horvath.

Louis Perroud raconte la Grande Guerre. Kronos ° 1.

Femmes et hommes dans la Résistance en Savoie, Exposition à voir et à réserver

Intitulée « Femmes et hommes dans la Résistance en Savoie », cette exposition composée d’une douzaine de panneaux est le résultat d’un projet collectif mené par quatre étudiant et étudiantes, sous la direction de Corinne Bonafoux, maîtresse de conférences à l’Université Savoie Mont-Blanc.

Remise de décoration à Marie Pétellat
Remise de décoration à Marie Pétellat

Ce groupe, composé de Lucille Maurel, Clara Mazin, Lucas Papadellis, Amandine Tercero, avait rencontré notre association lors de leur travail préparatoire il y a plus d’un an.

 Paulette Besson, déportée pour fait de résistance
Paulette Besson, déportée pour fait de résistance

À cette occasion, nous avions parlé de quelques figures locales dont Marie Pétellat (Kronos n° 38) et Paulette Besson. Des exemples qui figurent en bonne place dans cette exposition qui leur a été commandée par l’Office National des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre (ONaCVG).

Cliché DL – Guy Jacquemard
Cliché DL – Guy Jacquemard

Mardi 18 juin, dans le grand salon de l’Hôtel de ville de Chambéry, avait lieu la présentation de l’exposition qui a pour vocation de circuler dans tous les établissements scolaires de Savoie (collège et lycée). Les enseignants qui souhaiteraient recevoir cette exposition dans leur établissement doivent la réserver sur le site de l’ONaCVG de Savoie.

Dans le salon de l'Hôtel de ville de Chambéry
Dans le salon de l’Hôtel de ville de Chambéry

Nous sommes ravis d’avoir pu assister à la présentation de ce travail par ce groupe dynamique d’étudiant et étudiantes et souhaitons « bon voyage » à cette exposition bien documentée et largement illustrée.

Jean-Louis Hébrard